10.34929/SEP.VI01.28
Berthier, Nancy
Nancy
Berthier
Pedro Almodóvar : au commencement était la Movida
Savoirs en prisme
2012
Article
2020-06-01
2020-06-01
2020-06-06
2012-09-01
fr
79-90 Pages
Creative Commons Attribution Non Commercial Share Alike 4.0 International
Savoirs en prisme, No. 01 (2012): Images et insularité
Pour le grand public, la filmographie d'Almodóvar est restée associée à la série de films postérieurs à Femmes au bord de la crise de nerfs, c’est-à-dire à une esthétique de la maturité (il avait presque 40 ans au moment de sa sortie), dont l’hommage qui lui a été rendu à la Cinémathèque Française entre mai et juillet 2006 rendait bien compte. Le cinéaste s’identifie désormais à un style qui renvoie lui-même à une image de l’Espagne moderne, pleinement intégrée à l’Europe. Cependant, on ne peut comprendre l’Almodóvar d’aujourd’hui si on ne comprend pas l’Almodóvar d’hier. Son style, qui de nos jours semble si intemporel qu’il est capable de toucher un public international, bien au-delà des Pyrénées, est le résultat d’une histoire personnelle indissociable d’une histoire collective, ancrée dans un contexte tout à fait spécifique. Dans le cadre de cet article, nous reviendrons sur cette dernière et rendrons compte de la genèse du cinéma almodovarien en mettant en évidence les liens qui l’unissent à l’histoire de son pays, en particulier dans le contexte de la Movida. En effet, la Movida ne peut être comprise sans Pedro Almodóvar et le cinéma de Pedro Almodóvar ne peut s’expliquer sans la Movida. Après un bref rappel de ce qu’a signifié la Movida dans l’histoire de l’Espagne, nous nous attacherons à définir la manière dont l’œuvre du cinéaste de la Mancha y est intimement rattachée.
Savoirs en prisme, No. 01 (2012): Images et insularité